lundi 3 mai 2010

1er mai: la grande fête du jumelage à Excideuil

Le train de la délégation a mis trois mois pour arriver du Burkistan et il est arrivé à l'heure. A 11h, sa majesté Abulton XX, roi du Burkistan (et sa nombreuse suite) a posé le pied sur le sol de notre ville. 
 

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C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai vu ce groupe bigarré, coloré, venir enfin à notre rencontre. Les Excideuillais s'étaient d'ailleurs déplacés très nombreux pour assister à cet évènement. Un an de travaux, de recherches sur les documents de Jean-Baptiste Roumégiéras et de Durmaide m'ont permis de contribuer à la redécouverte de ce merveilleux pays qu'est le Burkistan Oriental et d'aider à mettre au point cette journée tant espérée. Le climat s'était rangé à nos arguments et les bénévoles enthousiastes et efficaces des associations d'Excideuil avaient beaucoup travaillé pour accueillir comme il se doit nos amis étrangers.
M. le Maire d'Excideuil a accueilli les invités à travers un beau texte et le roi a prononcé son discours en Français. Nous avons pu entendre la Fanfarfelue et les Gais Tapants et, même si les bergères avaient du mal à contenir le troupeau de Zébrânes, les superbes Pommes-Pommes-Girls d'Excideuil ont lancé avec énergie la journée. J'ai aussi essuyé une petite larme en entendant le choeur des ad'mazones et des oeufsnuques chanter l'hymne national Burkistanais.
      Sans perdre de temps, l'énergique et sympathique guide zofficielle de la ville a ensuite entrainé la délégation vers la pierre de la Bastille pour nous conter l'histoire de Jean-Baptiste et Pulini, une version légèrement contredite par sa majesté qui a affirmé que la pierre provient du Burkistan comme le montre l'inscription 69 et non 89, comme on le croit chez nous. Il faut dire qu'Abulton XX semble assez porté sur le beau sexe puisque sa suite semblait composée à la fois de sa reine Salh Maguilli et de deux favorites.
Le public a pu ensuite assister à une démonstration de musique chorégraphiée par la fanfarfelue et ses splendides tronfolies avant de suivre le cortège dans la rue Jean Jaurès pavoisée par les habitants aux couleurs du pays (rose et orange). Pendant la marche, la Bultineuse royale interviewait les passants pendant que les deux Burkitouristes essayaient de placer qui une croisière, qui un séjour et que les ministres de la parole perdue et de la parole retrouvée sussuraient la bonne parole aux oreilles à l'aide d'un burkinophone dernier cri. Le chant-bêlant tentait avec difficulté de faire progresser la troupe dans la côte. 

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Arrivé à une petite place, le roi a marqué un temps d'arrêt pour vérifier l'état des barhaouettes qui avaient été envoyées précédemment du Burkistan et le choeur des ad'mazones et des oeufsnuques en a profité pour chanter le beau chant traditionnel "Bobuck" qui célèbre une victoire sur les loups.
La guide Pôlette a ensuite commencé l'historique de la fontaine Bugeaud, rapidement interrompue par les remarques historico-archéo-sexuelles du roi, lui même interrompu par le Mire Lithon qui venait de découvrir les prodigieux effets de l'eau de notre ville. Après une cérémonie et des explications assez complexes, le mire a permis à beaucoup de gens présents de pouvoir parler une ou des langues étrangères. Ainsi la totalité de la délégation Burkistanaise s'est mise à parler Français, étonnant non?

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      Au son de la célèbre chanson sacrée "Hanikuni", le groupe s'est ensuite rendu en farandole dans le burkisouk pour saluer les compatriotes conteurs, arracheuse de mauvaises pensées, tatoueuse de chocolat, vendeuse des 4 éléments, le salon de thé, les musiciens, les jardiniers du BRuFx, la vendeuse d'élixir, l'esthéticienne royale,..... et j'en oublie, tant c'était beau à voir, à entendre ou à sentir!!!

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      Finalement, avant le célèbre apéro burkistanais, le Thap d'Hur, nous avons pu apprendre la danse de Bobuck ainsi qu'une danse de l'île de Ghulba de Lhoup'.


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      L'après-midi, nous avons repris les rues de la ville. Le roi a admiré les barhaouettes qui se sont mises en route et nous avons pris la grande rue où un coup de feu a éclaté, nous jetant tous à terre. Heureusement, les jeunes sapeurs pompiers sont intervenus "rapidement", sur une musique planante de la chorale et leurs aînés ont approché une ambulance burkistanaise du dernier cri.  Une fois, la peur passée, la joie est revenue et une grande bataille de confettis a transformé la procession en défilé à l'Américaine.

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      La batucada a fait rougir ses tambours et les fifres ont craché leurs aigus stridents, soutenus par les tronfolies. Nous sommes ensuite arrivés au pied du château pour assister à une course de princes charmants, Sep'hamoa et Sep'halui, qui ont escaladé les rochers pour atteindre la princesse Nza' Belle qui agitait son ombrelle sur son rempart. Les Pommes-Pommes-Girls d'Excideuil nous ont exécuté une deuxième chorégraphie avant que les pêcheurs d'enfants-poissons lancent leurs mouches sur leurs proies (rappelons que les mouches sont capturées vivantes sur du fumier de zébrane et qu'elles sont attirées par les enfants-poissons, ce qui aide bien les pêcheurs).


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      S'en est suivie une démonstration de Rugballe, dans laquelle il faut préciser que les joueurs ont les mains attachées. Les spectateurs ont encouragé les jaunes ou les noirs et ont pu admirer les performances de Bralick, Flalick, Mralick, Tralick,... Nous avons pu admirer la reconstitution par l'Epée Burkistanaise de la célèbre bataille de la ville d'Uhlala qui vit la victoire des Burkistanais sur les envahisseurs Zakhzistanais. 
Les jeux se sont terminés par un jeu de paume Burkistanais où a été appliqué le principe philosophique du Drigpol: lorsqu'un point est marqué, on double le nombre de joueurs. Pour cette occasion, les Burkistanais ont poussé la malice jusqu'à doubler le nombre de balles...
Nous n'avons pas pu faire la course de barhaouettes mais nous avons profité de trois danses Burkistanaises au lieu d'une, car, en attendant l'échauffement du Ballet Royal du Burkistan, nous avons repris les danses traditionnelles du matin. La sono refusant de passer le CD du BRK, ce sont les Gais Tapants et leur batucada qui ont généreusement proposé leurs services: ce fut une réussite.



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      Le soir, le château d'Excideuil a pu accueillir de nombreux convives (pas tous hélas), pour un repas Burkistanais et nous avons dansé au son déchaîné du groupe Anglo-Burkistanais, Buckshee.



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La délégation Burkistanaise est repartie discrètement dans la nuit.
Reviendra-t'elle?
A Vous de nous le dire!

lundi 19 avril 2010

Demandez le programme

Programme de la journée

Matin

11h A la gare d'Excideuil

Arrivée par train spécial international de la Délégation Burkistanaise, menée par sa majesté le roi Abulton XX accompagné de la reine Salh Guidh, de la Garde Royale (corps d'élite des Amad'zones-chanteuses et des Oeufs-nuques-chanteurs), de la Fanfarfelue, du Grand Mire Lithon, et des Grands Dignitaires du Royaume.
Discours du Maire et du Roi.


11H31 Départ pour la ville

Commémoration devant la « pierre de la Bastille » (av. Pasteur).

11H45 Entrée dans la vieille ville

Procession rue Jean Jaurès et arrêt sur la petite place où sont exposés des zébrânes (animal-emblème du Burkistan) et des Barhaouettes (véhicule omni-polyvalent du royaume).

12H02 La fontaine Bugeaud

Présentation de l’histoire de la fontaine Bugeaud à la Délégation.

12H23 Concert

Chant Burkistanais par les Chœurs de la Garde Royale.

12H47 Le Burkisouk

Visite du Burkisouk. (rue St Georges).

13H04 Danse

Démonstration de danse traditionnelle burkistanaise (place Bugeaud).

13H29 Restauration : Apéritif sous la halle et repas nomade



Après-midi

15H DEPART

Procession rue Jean Jaurès.

15H22 DEFILE

Passage dans la rue Gambetta avec défilé de barhaouettes.

15H45 à 17H29 JEUX GEMELLIQUES

  • Installation dans la prairie sous le château, au-dessus du tennis, pour assister aux jeux :
  • danse nomade burkistanaise
  • jeu de burkipaume
  • pêcheurs d'enfants-poissons,
  • rugbalfou’t,
  • escalafols: course de princes charmants
  • course de barhaouettes
  • Jeux de l'épée burkistanaise

17H31 DEPART VERS LE CHATEAU

Danse Burkistanaise sur le parvis de l’Office de Tourisme

18H33 Au château , Soirée avec buffet

  • Musique avec Buckshee, célèbre groupe Anglo-Burkistanais



TOUT EST GRATUIT …. SAUF LA RESTAURATION

dimanche 18 avril 2010

Le Burkistan expliqué... à un bon public

Je n'ai pas pu participé à la conférence contée et mon ami conteur, Alain Calandreau a dû me remplacer au pied levé. Finalement, il s'est bien débrouillé devant un public très attentif, de grands et de petits. Il faut dire qu'il avait mis les chances de son côté en dévoilant la barhaouette offerte par Mme Roger que nous avons restaurée.



Ils en ont parlé:
- Izabel sur son blog:   
- la Mairie d'Excideuil
Et la grande journée du jumelage approche: 1er mai, 11h à la gare d'Excideuil

dimanche 11 avril 2010

L'oiseau Kuni et le lac Noir

La sècheresse durait depuis des mois, les hommes et les bêtes souffraient. La famine et la maladie menaçaient. Une nuit, un chnion, sorte de lion des montagnes, descendit dans les rues du village. Un enfant qui ne dormait pas à cause de la faim l'entendit grogner et l'aperçut à travers les fentes d'un volet. Il réveilla son père qui donna l'alerte: « ne sortez pas, un chnion rode dehors! » L'avertissement circula rapidement de maison en maison et chacun vérifia que sa porte était bien fermée. Après avoir erré en vain parmi les maisons, le chnion furieux s'attaqua à une porte. La maison était habitée par une femme seule et ses enfants qui se mirent à hurler. Les hommes du village s'armèrent de bâtons et d'outils et sortirent de leurs maisons pour s'attaquer au chnion. Celui-ci, acculé, se retourna contre eux mais les villageois le tuèrent. Ils voulurent le dépecer mais, lorsqu'ils ouvrirent son ventre, il en sortit un magnifique oiseau aux plumes multicolores qui poussa un cri perçant, « haani » et s'envola sous les yeux stupéfaits des villageois. Un vieux reconnut l'oiseau Kuni, un oiseau très rare et doué de pouvoirs mystérieux.

 

Le lendemain à l'aube, les habitants du village furent réveillés par un retentissant « haani! ». Ils sortirent et virent l'oiseau blanc perché sur un arbre. L'oiseau cria à nouveau, s'envola, revint, cria à nouveau. A chaque nouveau passage de l'oiseau, les villageois se sentaient attirés de plus en plus fort. Finalement, au milieu de la matinée, ils se retrouvèrent tous sur la place du village, un baluchon sur l'épaule, prêts à suivre l'oiseau. Ils abandonnèrent leur village. L'oiseau Kuni voletait au-dessus de leurs têtes. Ils avancèrent des jours et des jours, ils furent souvent tentés de renoncer mais l'oiseau était là pour les encourager. Pour tenir, ils inventèrent une chanson qu'ils chantaient en marchant, « Haani Kuni ».

 

Et puis, un jour, ils arrivèrent au bord d'un lac asséché. Alors qu'ils contemplaient la vaste étendue creuse et noire, l'oiseau Kuni s'envola très haut dans le ciel et poussa un grand « haani! » Une plume toute bleue tomba doucement et dès qu'elle toucha le sol, une source abondante se mit à jaillir. Les villageois étaient stupéfaits.

L'oiseau s'envola à nouveau et poussa un deuxième cri et une deuxième plume, verte celle-là, tomba au sol. Aussitôt, de beaux légumes de toutes sortes sortirent du sol aride.

L'oiseau s'envola pour la troisième fois et cria une troisième fois. Et une troisième fois, une plume, jaune, tomba sur un arbre mort. Les feuilles de l'arbre et celles des arbres voisins poussèrent à nouveau et de beaux fruits firent leur apparition.

 

L'oiseau tournoya dans le ciel sous les vivats des hommes, des femmes, des enfants, puis il disparut.

 

Un village fut rebâti au bord du lac qui avait retrouvé son eau en quelques jours, on peignit l'oiseau sur chaque maison et un artiste réalisa sa statue qui est constamment fleurie par les hommes reconnaissants. Chaque année, on rend hommage à l'oiseau Kuni au bord du lac Noir et lorsque des Burkistanais trouve une nouvelle source, une eau limpide, ils procèdent également à une cérémonie.

 

 

 

 

dimanche 4 avril 2010

Baht'o ta Sokli et les ad'mazones chanteuses

Baht'o ta Sokli
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Au Burkistan, la tradition qui a force de loi, dit que le souverain doit être alternativement un roi et une reine. Deux hommes ne peuvent se succéder à la tête du pays.
 
Il faut remonter loin dans l'histoire du pays pour retrouver la trace de cette coutume. Il faut remonter au règne du roi Bab Hhouillis II, règne qui fut marqué par une guerre avec le pays voisin, le Zakhzistan. Lors de la bataille d'Uhlala, l'armée Burkistanaise, inférieure en nombre et certainement mal entraînée, fut défaite et le roi Bab Hhouillis II fait prisonnier. L'armée Zakhzistanaise occupa la ville d'Uhlala et la fortifia. A partir de cette place forte, les envahisseurs lançaient à travers tout le Burkistan des raids meurtriers que l'armée royale, privée de chef, avait du mal à contenir. Les rivalités entre généraux, attisées par leur goût du pouvoir, ne permettaient pas de reprendre l'avantage.



La situation s'enlisait lorsque l'épouse de Bab Hhouillis II, la reine Baht'o ta Sokli, prit l'initiative de convoquer l'état major au complet, au palais de Burkisul. Autant le roi s'avérait pusillanime, autant la reine manifestait des capacités réelles de femme d'état. Qu'une femme se mêla de politique était très mal vu à l'époque et une femme qui aurait tenté de déroger à cette coutume, aurait été raillée, voire rejetée ou emprisonnée.... mais je rappelle qu'il s'agit d'une époque très ancienne et on sait bien aujourd'hui, que les femmes sont tout aussi capables que les hommes qui reconnaissent tout-à-fait leurs capacités dans l'ensemble des pays modernes du globe et partagent volontiers la direction des affaires avec elles. La reine savait tout cela. Elle demanda aux membres de l'état-major d'entrer désarmés dans la salle du conseil, afin dit-elle: « de ne pas être tentés de se battre en cas de désaccord. »
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Les officers, goguenards, acceptèrent et déposèrent sabres, dagues,.... avant d'entrer. La reine fit ensuite fermer les portes, devant lesquelles s'installèrent un grand nombre de charmantes servantes. Des rafraîchissements, des mets délicats étaient disposés sur de petites tables et on avait tendu des tentures brillantes aux murs. Elle fit asseoir les guerriers émoustillés par cet accueil et prit la parole pour leur annoncer qu'elle prenait en main la direction du pays. Aussitôt, les hommes bondirent sur leurs pieds, tentant de dégainer leurs armes... qu'ils n'avaient plus et chacun se mit à hurler des imprécations envers la souveraine. Celle-ci mit longtemps à ramener le silence. Lorsqu'elle put reprendre la parole, elle demanda, avec douceur, que ceux qui reconnaissaient son autorité se lèvent et viennent se placer à ses côtés. Quelques officiers, des jeunes pour la plupart, se levèrent alors et se dirigèrent vers elle, sous les regards furieux, les injures et même les menaces de mort des autres soldats. Baht'o ta Sokli attendit que le calme revienne à nouveau et déclara qu'elle comprenait tout-à-fait leur position, même si cela l'attristait au plus haut point. Elle ajouta qu'elle ne souhaitait qu'une chose, le retour de la paix après le départ de l'armée étrangère. Elle termina en disant qu'il ne lui restait plus qu'une formalité à accomplir pour que la sérénité reviennent parmi cette assemblée troublée. Elle fit un geste de la main vers les servantes qui se dirigèrent vers les tentures murales d'où elles sortirent arcs et flèches. Sans un mot, elles bandèrent leurs armes et avant que les officiers qui étaient restés au centre de la pièce aient eu le temps de réagir, elles les abattirent un à un. A la fin du massacre, Baht'o ta Sokli demanda à ceux des officiers qui étaient près d'elle de lui jurer fidélité, ce qu'ils firent sans hésiter. Elles leur confia la charge des différents régiments de l'armée mais également la formation d'un nouveau corps, celui des Amad'zones chanteuses, dont elle exigea qu'il devint le fer de lance du Burkistan.
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Dans les semaines qui suivirent, l'armée fut réorganisée et entraînée. On recruta des femmes pour le nouveau corps des Amad'zones chanteuses sans soucis car nombreuses étaient celles qui souhaitaient montrer à leurs compagnons qu'elles pouvaient être leurs égales, voire plus. L'entraînement de cette troupe fut encore plus dur et exigeant que celui des hommes. Il se déroula dans l'île de Ghulbi où les femmes apprirent à survivre et à se battre dans des conditions extrèmes, mais également à chanter et danser. Il paraît que certaines abandonnèrent et que d'autres n'en revinrent pas.
Et, un jour, à la demande de la reine qui dans le même temps avait réorganisé le gouvernement du pays, éliminant sans pitié ses opposants, les Amad'zones chanteuses défilèrent dans la capitale, à la tête de l'armée, avant de prendre la route d'Uhlala. Ce fut une grande et terrible bataille pendant laquelle les Amad'zones chanteuses se montrèrent si féroces que leurs collègues masculins eux-mêmes en furent impressionnés au point parfois d'oublier de se battre. Elles étaient partout, décochant flèche sur flèche, se battant au corps-à-corps, semant la désolation dans les rangs ennemis, tout en chantant. Les Zakhistanais finirent par battre en retraite dans la ville d'Uhlala, dont ils refermèrent les portes. L'armée Burkistanaise l'assiègea mais la ville était trop bien fortifiée pour pouvoir être prise de force. La situation risquait de durer.
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La reine tint conseil et il fut décidé d'utiliser la ruse. L'armée bloqua tous les approvisionnement de la ville. Les chefs Zakhzistanais envoyèrent une délégation en demandant de laisser entrer dans la ville de l'eau et des vivres, ce que la reine refusa. En représailles, les Zakhzistanais jetèrent des Burkistanais par dessus les remparts, ce qui provoqua la colère des soldats Burkistanais qui lancèrent une attaque, mais toujours sans succès. La reine fit savoir qu'elle acceptait le ravitaillement de la ville. Une file de chariots s'ébranla un soir, transportant du grain et des barriques d'eau. Méfiants, prudents, les Zakhzistanais plongèrent leurs épées dans les sacs de grains et inspectèrent minutieusement les chariots avant de les laisser entrer. Au milieu de la nuit, une dizaine d'amad'zones chanteuses sortirent en silence de leur cachette aménagée dans les tonneaux à double fond et, telles des ombres mortelles, se dirigèrent vers les portes de la ville. Elles massacrèrent les gardes sans un bruit. Puis, elles ouvrirent les lourdes portes et laissèrent entrer leurs soeurs de combat qui mirent hors d'état de nuire l'ensemble des sentinelles. L'armée Burkistanaise put entrer dans la ville et libérer le roi.
Ce dernier eut la sagesse de laisser sa femme, Baht'o ta Sokli gouverner et édicta la règle de l'alternance: dorénavant le souverain du pays serait alternativement, un homme et une femme.

mardi 23 mars 2010

Une barhaouette burkistanaise à Excideuil

EXCLUSIF


Mme Roger, notre sympathique boulangère m'a appelé il y a quelques temps pour me montrer ce qu'elle avait trouvé dans la cave de sa maison. Intrigué, car elle ne m'en avait pas dit plus, je l'ai suivie et devant mes yeux ébahis, j'ai découvert, sous une importante couche de poussière le chassis d'une barhaouette entièrement métallique (même la roue). Généreusement, Mme Roger m'a confié l'engin afin qu'il soit restauré.

 
Deux photos de la barhaouette avant restauration.



J'ai aussitôt cherché une référence à cet engin dans les documents de la malle et j'ai réussi à trouver dans un des carnets de voyage un dessin représentant cette barhaouette:




Ce dessin, réalisé par Jean Baptiste Roumagiéras, va nous permettre de reconstituer cette barhaouette et nous espérons la présenter lors de la journée du jumelage, le 1er mai à Excideuil. Les techniciens sont à pied d'oeuvre.

D'après les premiers éléments recueillis dans le carnet, il semblerait que J.B. Roumagiéras ait acheté la barhaouette à un chef local le Khal Sortiz Nal qui lui aurait fourni les explications pour réaliser le dessin. Je ne connais pas encore la fonction de cette barhaouette car il me faut explorer les carnets de voyage de J.B.R.



dimanche 14 février 2010

1er mai à Excideuil: le Burkistan en fête

Le jumelage retrouvé, c'est fait! C'est le 1er MAI!
Les associations d'Excideuil proposent de renouer avec ce jumelage ancien: une grande journée de fête qui commencera avec l'arrivée de la délégation Burkistanaise à la gare  d'Excideuil à 11h.

Toute la journée, des animations vont se succéder. Le programme ? Ecoutez-le ici:

  
 CLICMUSIQUE


Et VOUS COMMENT ALLEZ-VOUS PARTICIPER?


 EN SPECTATEUR, Pourquoi pas, c'est gratuit...

 EN MUSICIEN, Pourquoi pas, Yannick vous aidera à construire un instrument burkistanais et vous apprendra à en jouer avec la méthode HAHCihhmill

 EN ACTEUR, Pourquoi pas, Alain vous initiera à la culture burkistanaise de rue, aux zébrânes,.....

 EN INGENIEUR, Pourquoi pas, un concours de construction de barhaouette est ouvert: prenez votre brouette et customisez-la....

 EN RESTAURATEUR, Pourquoi pas, il y aura du boulot  pour nourrir et rafraichir tout ce monde, demandez à Didier

 EN MARCHAND, Pourquoi pas, le Burkisouk est ouvert: c'est une vraie brocante, dans les règles, demandez à Stéphanie


ALORS? Quel sera votre choix?
Les musiciens et acteurs sont conviés le dimanche 28 février, à 14h30, à la salle de la Mairie d'Excideuil, pour le casting: inscriptions et explications.

Les contacts
- Alain Calandreau (acteurs)    06 82 48 04 74
- Yannick Guédec (musiciens) 06 80 87 27 93
- Didier Bédrine (organisation générale) 05 53 62 42 40

et le mel  burkistan(arobase)gmail.com
(remplacer arobase par @)



Bôbuck, un chant traditionnel Burkistanais






Cliquer ici : CLICMUSIQUE


Voici donc un exemple de la musique Burkistanaise. Il s'agit d'un morceau traditionnel qui est interprété lors la fête de Lukmo.

D'après les notes de J.B. Roumegieras, les loups sévissaient en grandes meutes dans les bordures du massif forestier de Trucadis, n'hésitant pas, lors d'hivers particulièrement rudes, à s'approcher des villes. Le roi organisa des battues avec l'armée mais les loups, intelligents se réfugiaient dans les forêts et échappaient ainsi à leurs poursuivants. Un chasseur, Lukmo, se présenta à Burkisul, devant le roi, et lui exposa son idée: attirer les loups dans les plaines centrale, près du fleuve du Atz, pour les éliminer. Le roi lui demanda comment il comptait les attirer et le chasseurs lui répondit avec un troupeau de moutons. Il fallait les attirer avec un grand nombre de bêtes. 
Le jour dit, plusieurs troupeaux de moutons furent acheminés vers le fleuve, au milieu de la plaine. Attirés par le bruit et l'odeur des bêtes, les loups sortirent de Trucatis, et s'avancèrent prudemment vers le troupeau qui se mit à bêler de peur. A ce moment, les loups s'élancèrent…. et ils se retrouvèrent face à des fantassins de l'armée, lourdement armés, qui s'étaient cachés sous les ventres des ovins. Ce fut une grande bataille, parmi les moutons affolés: les loups hurlaient à la mort et les soldats leur répondaient en criant: "Burkistan, Burkistan!" Finalement, les loups, menacés refluèrent vers la forêt. Mais là, les attendaient la cavalerie qui les chargea et les décima.
Le roi anoblit le chasseur Lukmo et décida de célébrer ce jour chaque année.

Depuis, tous les ans, les Burkistanais, rejouent cette bataille pendant laquelle des hommes affrontèrent des loups parmi les moutons et chantent ce morceau Bôbuck, le chant de Lukmo.
 

Le souk de Burkisul

Comme dans beaucoup de villes orientales, Burkisul comprend un souk traditionnel. La malle comprenait plusieurs photos de ce souk. Les voici:



Cliquer sur l'image pour voir toutes les photos.

Quelques vues récentes de la campagne Burkistanaise

Voici quelques photos de la campagne du Burkistan. Les villages sont situés au bord de la mer, au sud de la capitale, Burkisul.



Cliquer sur l'image pour voir toutes les photos.

 

dimanche 31 janvier 2010

la barhaouette

La barhaouette est une invention assez ancienne du Burkistan Oriental puisque d'après les notes de J. B. Roumegieras, on a des représentations remontant aux années 1000. L'ancêtre de la barhaouette est le palanquin avec ses porteurs à l'avant et à l'arrière. La palanquin était très répandu dans tout le burkistan. Il était ordinairement utilisé au tranport de riches seigneurs ou bourgeois et plus rarement de marchandises pour lesquelles on utilisait des ânes et après le règne du roi Kha VI, les zébrânes (voir article zébrâne).



La légende raconte qu'un riche bourgeois traversait en palanquin le défilé de Patangh, dans le nord du Burkistan, lorsque les porteurs de derrière furent attaqués par un chnion qui est une sorte de lion des montagnes très féroce vivant sur les pentes abruptes des montagnes. Le chnion a la particularité d'avoir les pattes de droites plus courtes que celles de gauche (à l'instar de notre dahut périgourdin) et qu'il ne peut vivre ainsi que sur un seul versant, nommé Gghros chnion. Les Burkistanais ont donc l'habitude de voyager sur le versant opposé, l'EMhin 'ion, d'où ils peuvent observer sans danger ces carnassiers terribles. Le palanquin de notre bourgeois decendait le défilé du mauvais côté, on ne sait pas pourquoi, d'où l'attaque.

Le chnion a dévoré les deux porteurs arrière, ceux de devant se sont mis à galoper en tirant le palanquin dont les bras arrières trainaient au sol. Le chnion ne les poursuivait pas, tout à son repas mais la terreur était telle qu'ils n'avaient même pas pensé à lacher le palanquin. Ils couraient aussi vite qu'ils le pouvaient, lorsqu'au détour du chemin, ils butèrent sur un tronc d'arbre. Ils se relevèrent et tirèrent le palanquin par dessus l'obstacle. A ce moment-là, le tronc a basculé et a commencer à rouler. Pour ne pas être écrasés, les deux porteurs ont repris les bras du palanquin et se sont remis à avancer.
Finalement, le tronc roulant, les hommes tirant, le véhicule a fini par sortir du défilé. Une fois dans la plaine, ils se sont arrêtés pour souffler et le bourgeois, assez secoué par la descente est descendu. Il a observé longuement le tronc d'abre coincé sous le palanquin. Puis il a envoyé un de ses hommes chercher un forgeron et un charpentier au village le plus proche. La légende raconte qu'ils sont restés plus d'un mois sur place mais que lorqsu'ils sont repartis, les artisans avaient fabriqué une sorte de grosse roue dans la masse du tronc d'arbre, rue qu'ils avaient réussi à fixer aux bras arrières du palanquin.

Par la suite, on perfectionna la roue et la barhaouette devint le véhicule le plus répandu du Burkistan, à la fois pour les voyageurs et pour les marchandises.

M.T.

lundi 18 janvier 2010

Le palais royal du Burkistan Oriental

Il n'y a pas que des documents dans la malle dont j'ai la charge, il y a aussi quelques objets. En particulier, un tableau sculpté en bois représentant le palais royal du Burkistan Oriental à Burkisul, la capitale.

Je ne sais pas s'il est toujours dans cet état.


dimanche 17 janvier 2010

Le drigpol

Le drigpol est un principe philosophique de base de la pensée burkistanaise. ON peut essayer de cerner le concept de la façon suivante:
  • si ta vie est normale, reste serein et modeste, voire effacé;
  • par contre s'il se passe quelque chose qui sort de l'ordinaire, double cet événement, rends-le deux fois plus grand, plus important.

On peut par exemple remarquer lors des enterrements, des comportements assez particuliers. Les pleureuses, que l'on trouve au Burkistan, ne se contentent pas comme dans d'autres pays, de pleurer: elles hurlent littéralement tout en déchirant complètement leurs vêtements qu'elles brûlent aussitôt avant de se jeter dans la rivière la plus proche quand elle ne se jettent pas sur les parents du mort pour les lacérer de leurs ongles.

A l'opposé, les mariages sont célébrés avec grand faste et les époux échangent leur consentement deux fois. Il y a deux jours de noces avec deux repas et non un, deux bals et deux nuits de noces. On signale parfois quelques interprétations  sans doute abusives du drigpol: certaines femmes épousent un deuxième homme le deuxième jour, profitant du fait que le premier est encore sous l'emprise de l'alcool et des libéralités.... Certains prétendent qu'elles font cela à la suite d'une déception lors de la première nuit de noces.

Côté sport, le zebrapolo, qui est une sorte de polo se jouant à dos de zébrânes. Chaque équipe compte au départ 4 joueurs, mais à chaque but marqué ou encaissé, le nombre de joueurs peut être doublé. Faites le calcul de ce qui peut se passer au bout d'une demi-heure de jeu... On raconte l'histoire de ce match qui commença normalement et qui finit par opposer l'équivalent de deux armées entières... et qui provoqua un début de conflit. Heureusement, le roi de l'époque eut la sage idée de faire siffler la fin du match, mais le repas fut pantagruélique.

Le drigpol est représenté par les couleurs sur le drapeau burkistanais

Le drapeau du Burkistan Oriental




A tout seigneur, tout honneur: le zébrâne figure en bonne place sur le drapeau.

Rappelons que le zébrâne est l'animal-symbôle du Burkistan-Oriental depuis le Moyen-Age.
VOIR ARTICLE
Les quatre bandes représentent les quatre villes principales du pays:
  • la capitale Burkisul
  • la ville des artistes Frrtt
  • la ville en deux Agz
  • la ville Uhlala

Les couleurs rappellent les rayures du zébrânes et également le principe philosophique de base du Burkistan, le drigpol.

 

Le zébrane

Le zébrane est l'animal mythique du Burkistan Oriental. Il semblerait que le zébrane soit apparut vers 1220. Jusque là, les Burkistanais ne connaissaient que l'âne qu'ils utilisaient pour toutes sortes de travaux, comme c'est le cas dans beaucoup de pays. Mais, lors du règne de Kha VI, un incident se produisit dans les marais du Blough.

Le roi Kha VI était parti seul à cheval. A un moment, celui-ci a eu peur, sans doute d'un serpent, et a pris le galop, droit sur les marais. Il s'est embourbé sans que le roi ne puisse agir. Le cheval a été rapidement aspiré par le marais et le roi s'est retrouvé en mauvaise posture. Un animal étrange, mi-zèbre mi-âne, est alors apparu et s'est arrêté face au roi qui a eu la bonne idée d'agiter une carotte qu'il avait dans la poche, devant le nez de l'animal. Ce dernier a tendu son cou vers le légume. Le roi a alors saisi sa crinière de l'animal qui n'a pas bronché. Finalement, il a extirpé de son piège mortel Kha qui lui a laissé la carotte bien volontiers. Le roi est rentré à son campement dans la plaine de Gmour, sur le dos de ce qu'il avait baptisé un "zébrâne". Khâ VI promulga alors un édit royal stipulant que le zébrâne serait l'emblème du royaume et qu'il était interdit de les chasser ou de les maltraiter. (
Cela explique sans doute pourquoi le Burkistan Oriental est le pays où l'on trouve le plus de zébrâne de nos jours. NDR)

On pense que le zébrâne serait arrivé accidentellement au Burkistan, à la suite d'un naufrage près de l'île de Ghulbur (Sud-Est) car l'accès au Burkistan paraît trop difficile par voie terrestre. Toutefois, des fouilles sont entreprises depuis plusieurs années vers le défilé de patangh.

(A donkey / zebra hybrid (called a "Zeedonk" by Colchester Zoo). Photo by sannse, Colchester Zoo, 2 June 2004. Copied from english Wiki {{GFDL}} )

plus d'informations sur le zébrâne:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zébrâne
http://www.manimalworld.net/pages/hybrides/zebrane.html

L
e zébrâne figure également sur le drapeau du Burkistan Oriental. --> DRAPEAU
 

dimanche 27 décembre 2009

Chronologie

Voici quelques éléments de chronologie qui vous permettront de mieux comprendre l'origine du jumelage Excideuil-Burkistan Oriental.

M.T.


  • En 1789, Jean-Baptiste Roumegieras, un botaniste d'Excideuil, amoureux d'une Burkistanaise participe à la Révolution et ramène en Périgord, et la belle, et une pierre de la Bastille que l'on peut encore voir en ville.
     
  • En 1790, Il part avec elle explorer le Burkistan: pendant ce voyage, il prend des notes dans un cahier qu'il nous a laissé.
     
  • En 1800, il est de retour avec un bébé, une fille, Albine. Il rapporte une truffe énorme, des plantes et un mûrier géant à partir duquel il tentera de développer un parc de vers à soie.
     
  • En 1819, Albine épouse Alfred Durmaide. Ils ouvrent une pharmacie à Excideuil.
     
  • En 1859, Alfred Durmaide et Jean-Baptiste Roumegieras partent ensemble au Burkistan, munis d'une lettre d'introduction du maire d'Excideuil, pour proposer un jumelage. Cette expédition est discrète, d'ailleurs le maire n'en a pas parlé à son conseil.



Le premier jumelage se tient le 1er mai 1860. Des échanges ont lieu entre la ville et le Burkistan Oriental malgré des difficultés de liaison dues à l'isolement du pays. La guerre de 1870 le fera oublier quelques années plus tard.

 



 

lundi 2 novembre 2009

La carte du Burkistan oriental

Mes premières recherches, parmi la masse de documents contenus dans la malle remise à la mairie par M. Roger, me permettent de publier la carte du Burkistan Oriental. Je n'ai pas encore pu la dater car j'ai beaucoup de travail de classement à effectuer, mais la voici.


vendredi 18 septembre 2009

L'interview de M. Roger

M. Roger répond à mes questions

(cliquer sur l'image pour voir la vidéo)





Bienvenue sur le blog du Burkistan Oriental

La naissance de ce blog est due à ma découverte accidentelle d'un pays totalement ignoré, le Burkistan Oriental. Alors que je me trouvais de passage chez des amis, aux confins du Périgord Vert, à Excideuil pour être précis, j'ai appris que le boulanger de cette belle ville venait de trouver dans la maison qu'il venait d'acquérir, une malle pleine de documents mystérieux. J'ai pris le temps de l'interroger et j'ai demandé à consulter ces textes qui sont une vraie mine d'or historique.

J'ouvre donc ce blog pour exposer au grand public le résultat de mes recherches.

Je remercie M. Roger, le boulanger ainsi que M. le Maire d'Excideuil de la confiance qu'ils me témoignent en me laissant travailler sur ces documents.