C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai vu ce groupe bigarré, coloré, venir enfin à notre rencontre. Les Excideuillais s'étaient d'ailleurs déplacés très nombreux pour assister à cet évènement. Un an de travaux, de recherches sur les documents de Jean-Baptiste Roumégiéras et de Durmaide m'ont permis de contribuer à la redécouverte de ce merveilleux pays qu'est le Burkistan Oriental et d'aider à mettre au point cette journée tant espérée. Le climat s'était rangé à nos arguments et les bénévoles enthousiastes et efficaces des associations d'Excideuil avaient beaucoup travaillé pour accueillir comme il se doit nos amis étrangers.
M. le Maire d'Excideuil a accueilli les invités à travers un beau texte et le roi a prononcé son discours en Français. Nous avons pu entendre la Fanfarfelue et les Gais Tapants et, même si les bergères avaient du mal à contenir le troupeau de Zébrânes, les superbes Pommes-Pommes-Girls d'Excideuil ont lancé avec énergie la journée. J'ai aussi essuyé une petite larme en entendant le choeur des ad'mazones et des oeufsnuques chanter l'hymne national Burkistanais.
Sans perdre de temps, l'énergique et sympathique guide zofficielle de la ville a ensuite entrainé la délégation vers la pierre de la Bastille pour nous conter l'histoire de Jean-Baptiste et Pulini, une version légèrement contredite par sa majesté qui a affirmé que la pierre provient du Burkistan comme le montre l'inscription 69 et non 89, comme on le croit chez nous. Il faut dire qu'Abulton XX semble assez porté sur le beau sexe puisque sa suite semblait composée à la fois de sa reine Salh Maguilli et de deux favorites.
Le public a pu ensuite assister à une démonstration de musique chorégraphiée par la fanfarfelue et ses splendides tronfolies avant de suivre le cortège dans la rue Jean Jaurès pavoisée par les habitants aux couleurs du pays (rose et orange). Pendant la marche, la Bultineuse royale interviewait les passants pendant que les deux Burkitouristes essayaient de placer qui une croisière, qui un séjour et que les ministres de la parole perdue et de la parole retrouvée sussuraient la bonne parole aux oreilles à l'aide d'un burkinophone dernier cri. Le chant-bêlant tentait avec difficulté de faire progresser la troupe dans la côte.
La guide Pôlette a ensuite commencé l'historique de la fontaine Bugeaud, rapidement interrompue par les remarques historico-archéo-sexuelles du roi, lui même interrompu par le Mire Lithon qui venait de découvrir les prodigieux effets de l'eau de notre ville. Après une cérémonie et des explications assez complexes, le mire a permis à beaucoup de gens présents de pouvoir parler une ou des langues étrangères. Ainsi la totalité de la délégation Burkistanaise s'est mise à parler Français, étonnant non?
Les jeux se sont terminés par un jeu de paume Burkistanais où a été appliqué le principe philosophique du Drigpol: lorsqu'un point est marqué, on double le nombre de joueurs. Pour cette occasion, les Burkistanais ont poussé la malice jusqu'à doubler le nombre de balles...
Nous n'avons pas pu faire la course de barhaouettes mais nous avons profité de trois danses Burkistanaises au lieu d'une, car, en attendant l'échauffement du Ballet Royal du Burkistan, nous avons repris les danses traditionnelles du matin. La sono refusant de passer le CD du BRK, ce sont les Gais Tapants et leur batucada qui ont généreusement proposé leurs services: ce fut une réussite.
Reviendra-t'elle?
A Vous de nous le dire!









